Une affaire de droite ou de gauche ?

Publié le jeudi 27 juin 2002 par admin_sat

La démarche en faveur de l’espéranto s’identifie-t-elle à une politique de droite ou de gauche ?
La meilleure réponse à cette question est humoristique : c’est une démarche adroite pour éviter une élocution maladroite, donc gauche, dans une langue étrangère beaucoup plus difficile, donc plus longue et plus onéreuse à apprendre que l’espéranto !...

Accepter la contrainte de parler dans une langue étrangère, et surtout de négocier avec des partenaires pour lesquels cette langue ne l’est pas, qui en connaissent les pièges et les subtilités du fait que c’est leur langue maternelle, leur langue de tous les jours, c’est se mettre en position d’infériorité. C’est accepter les règles d’un jeu truqué à son propre désavantage.
C’est bien sur ce que comptent ceux qui veulent mener le monde à leur guise sans tenir compte de l’avis des autres et de l’intérêt général.

L’espéranto est la moins étrangère des langues étrangères pour tous, la langue sans laquelle l’article n° 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ne sera jamais réalisable :
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

L’inégalité devant la langue bafoue ce droit et constitue une entrave à l’esprit de fraternité.
La démocratie commence par l’aptitude à faire valoir ses droits dans la langue avec laquelle on exprime le plus fidèlement sa pensée.